Samedi, au lieu de tranquillement aller au bateau, je m’arrête à l’herbe pour un démâtage express. Puis filer dare-dare à 12:30 pour ne pas rater la marée descendante depuis déjà plus de 2 heures.
Embarquer sur l’Iboga les vivres et aussi le kite, vu les prévisions de vent. Prendre la route d’Arguin au portant. Arriver juste à temps pour embouquer la « passe » à travers parcs, en poussant un peu de sable à l’entrée, mais j’arrive à amener l’Iboga au fond de la conche, celle qui est mitoyenne, au sud, de « la bassine ». Vu le niveau de l’eau, il n’y aura pas davantage de bateaux avant quelques heures. Ce samedi, c’est moitié voile, moitié moteurs. Mieux que la semaine passée. Les voiliers, faut voir les unités ! l’Iboga est de loin le plus petit.
Dans la conche à Arguin
Grosse marche à pied à la basse mer, le long des bancs côté passe. Découverte de structures sableuses étonnantes. L’idée d’être sur le banc en mouvement, le sable qui va finir sa course aux Sablonneys ou au petit Nice. Baignade. Fin du tour côté parcs. Très différent : là, des fonds herbeux, graviers, argile…
Fin de journée. Lecture à bord du bateau. Arrive Jean-Louis, sur son Sun 2000 « Mouille-Col » (celui qui découvre la contrepèterie ne gagne rien : c’est trop facile :-) Jean-Louis est un frénétique navigateur intra-bassin. N’était-il pas samedi dernier, sur son Sun 2000, à rôder autour de la régate des Maires au Teich ? Mais, il n’était pas le seul… Bref, ce soir il se met à couple de l’Iboga le temps d’un casse croûte portnawesque – chorrizo, boudin basque, guacamole/tortilla chips – arrosé d’un superbe Châteauneuf du Pape 1999 vieilli à bord de « Mouille-Col ». Mais c’est la nuit et les bateaux se séparent.
Le petit matin — c’est toujours assez tôt, 07:30 ce jour là — trouve le Sun 2000 poussé par le vent d’Est à la côte. Pas de mal : c’est du sable. Mais de l’inconfort, oui : le bateau gite à 45° ! Petit déj. Baignade dans les rouleaux des passes. Visite de Jérôme, autre Sun2kiste mouillé côté bassine. Avec sa caisse à outils : le moteur du Mouille-Col récalcitre. Et persistera jusqu’au bout. Il est même envisagé que je tire le Sun 2000 pour l’aider à sortir bout au vent, de la conche. Mais le vent passe Ouest momentanément et nos 2 bateaux quittent le banc vers 10:30 sous voiles, au portant.
C’est l’étale, puis marée descendante. Le vent est assez irrégulier mais permet de marcher à 3-4 nds fond. Cap au nord, près bon plein. Puis près serré. Le vent faiblit, refuse… En face, depuis Arcachon, des hordes d’appareils nautiques à moteur qui se ruent vers le banc. Leurs étraves érigées, de larges vagues les encadrent, un bruit infernal, avant, pendant, après… le plan d’eau déchiquetté. Peine au voileux qui essaie de faire marcher son bateau à contre courant avec peu de vent… L’autoroute à contre sens et à contre courant.
3 heures contre courant
Rendu entre Bélisaire et Péreire, nos routent bifurquent : Jean-Louis, vers son mouillage des Arbousiers, moi, et bien, euh… vu que je n’arrive plus à étaler le courant, je pique au moteur vers le Bancot. Ancre. Cette session à contre courant aura quand même duré 3 heures et demi. Casse-croûte. C’est assez remué. Ca fait 1 heure que je suis là, pas intéressant de rester. Surtout que le thermique est rentré, un bon NW de près de 20 nds. C’est le moment de mon projet : aller m’essayer au kite au Toulinguet.
Le trajet Bancot-Toulinguet au grand largue, courant porteur, est avalé en 1 heure à peine.
Peu avant le Toulinguet, rattrapé par un Bjet. Son barreur me remercie pour le blog. Remerciez le bateau : c’est lui qui fait tout… Le Bjet c’est le « Be Good », à Bertrand Seze, qui a fait 2e de ma classe aux 18 heures ! Je lui fait part de mon étonnement de classer ensemble les Jouët 680 et les Bjet. Sympa cette rencontre avec un lecteur :-) D’ailleurs, WE riche en rencontre de lecteurs puisque j’en rencontrerai 3 le soir même, à la plage, alors que j’attend la marée. Hé, amis lecteurs, il ne faut pas hésiter à déposer vos commentaires. Pas la peine de faire de grandes phrases géniales ;-) Le nom/type de votre bateau, votre sortie du jour, une impression / un plaisir, un coup de gueule contre . . . . . . (remplissez les pointillés) et c’est très bien. Allez, je compte sur vous.
Bal de kites au Toulinguet sous 20 nds de vent
Mouillage sous le vent d’un petit banc émergé le long du chenal. L’idée, c’est que le bateau n’échoue pas, mais que je puisse me rendre sur le Toulinguet à pied, en sécurité, gonfler mon aile. Le temps est magnifique, des hectares de plan d’eau avec 1 m de profondeur sur sable jaune, des dizaines de kiters s’éclatent. Mais… comment dire ? Voilà : le vent me semble trop fort pour mon niveau, avec une aile de 12 m2 (j’ai l’impression que les autres portent plus petit), de profonds chenaux pas loin… bref, je ne le sens pas. Alors je ne le fais pas.
A la place, je regarde.
Et je bouquine : Le sang des Daltons, par Ron Hansen.
Vers 17:00 je me remets en route. C’est bien trop tôt : il n’y aura pas d’eau au mouillage. Mais j’ai envie de faire marcher le bateau, de naviguer. 1 ris dans la GV et le foc à l’avant, c’est bien assez. Une remontée rapide. Avec cette belle brise thermique, des dizaines de voiliers sillonnent le bassin. On ne voit plus que des voiles. Oubliées les hordes motorisées de midi. Ca fait plaisir. Passage face au courant pour réévaluer ma vitesse (c’est toujours trompeur de naviguer avec le flot), un petit tour jusque chez Hortense, en longeant les parcs du Ferret, 2e remontée et arrivée, une bonne heure trop tôt mais c’est pas grave parceque ça permet de ranger le bateau et, surtout, de faire connaissance avec d’autres voileux voisins, lecteurs (et bientôt commenteurs) des Chroniques de l’Iboga-F7682.
Et toujours : la Carte de la sortie
Comme d’habitude, je vous ai fait une trace sur Google Maps. Vous pouvez zoomer, masquer / afficher des traces etc. Sur la plage, Pierre me demandait si je faisais ça avec mon iPhone. En fait, non. je me renseignerai si c’est possible (c’est fait : billet sur la création de fichier .gpx avec un iPhone).